Loi « travail »

Un projet rétrograde à combattre

Rassemblement à 10h30 devant le siège du PS

Avenue Louis Laroche à GUÉRET

+ Rassemblement à 17h devant la mairie de La Souterraine

 

RENVERSEMENT DES PRINCIPES QUI RÉGISSENT LE TRAVAIL.

Le gouvernement assume d’inverser la hiérarchie des normes, en accordant la primauté à l’accord d’entreprise sur la loi – fût-il défavorable aux salariés. Et confirme que l’accord collectif prime sur le contrat de travail ainsi que sur l’accord de branche. Ce sont les chefs d’entreprise qui dicteront

AUGMENTATION DU TEMPS DE TRAVAIL SANS LIMITE.

Un simple accord d’entreprise permettrait de passer de 10 heures à 12 heures de travail par jour. Aujourd’hui, la durée de travail est limitée à 44 heures par semaine au maximum, sur 12 semaines. Par simple accord d’entreprise, on pourra passer à 46 heures au maximum. Cette extension pourra durer jusqu’à 16 semaines, contre 12 aujourd’hui. Les 35 heures sont purement et simplement dynamitées par ce texte.

LICENCIEMENTS ENCOURAGÉS.

Licencier ? Toujours plus facile et plus « sécurisé » pour le patron. Un accord d’entreprise prévoyant une augmentation du temps de travail ou une baisse de salaire ne pourra plus être refusé par un employé sous peine de licenciement pour « cause réelle et sérieuse » et non pour motif économique (donc sans droit à des mesures de reclassement). La suppression d’emploi devient « une variable d’ajustement ».

INDEMNITÉS EN BAISSE.

Le texte fixe également le prix du licenciement illégal en rétablissant (sauf en cas de harcèlement ou de discrimination) barème et plafonnement des indemnités prud’homales (de 3 à 15 mois de salaire maximum en fonction de l’ancienneté dans l’entreprise).

LE RÉFÉRENDUM D’ENTREPRISE OU LA MAGOUILLE DES PATRONS.

Le projet de loi prévoit de contourner les accords majoritaires en permettant à des syndicats représentant au moins 30 % des salariés d’organiser un référendum d’entreprise pour valider les souhaits patronaux. Sous couvert de démocratie, une véritable bombe antisyndicale est mise en place.

LE SALARIÉ ABANDONNÉ.

Il s’agit de laisser le salarié seul face à son employeur, dans un rapport de dépendance absolue. Toute la philosophie du texte vise à individualiser le rapport au travail, à casser les structures collectives, à rendre le travailleur vulnérable et à soumettre le champ social et la loi populaire au capital.