400 manifestants, dont près de 200 de la FSU, ont défilé dans la rue de Guéret vendredi 15 mai pour revendiquer de meilleurs salaires et de bonnes conditions de travail.
La manifestation unitaire était suivi d’un casse-croûte militant organisé par le SNUipp23-FSU et la FSU des Territoriaux de la Creuse. Le SNES23-FSU était également bien représenté lors de ce moment festif où des ateliers périscolaires étaient improvisés : atelier football avec des ballons percés, apprentissage de la natation sur tabouret, « air » ping-pong…
Intervention lue par la FSU
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Alors que les dernières élections municipales auraient dû inciter nos gouvernants socialistes à réviser leur politique, ne voila t-il pas qu’ils ont fait le choix contraire en l’amplifiant.
C’est ainsi qu’ils multiplient les pactes comme d’autres multipliaient les pains. Un pacte de responsabilité par là pour entériner un nouveau cadeau de 30 milliards d’euros au patronat, un pacte de solidarité par ci pour faire passer le message démagogique que les cotisations sociales ne seraient que des « charges » et accentuer par la même le creusement des inégalités.
Ce que l’on donne à certains, nul doute qu’il faudra le prendre à d’autres. Qui pourrait croire que l’« économie » programmée de 50 milliards d’euros d’ici 2017 ne serait pas liée à un appauvrissement des services publics, à un gel de l’indice des fonctionnaires ou à moins de protection sociale ?
Les annonces sont d’ailleurs déjà claires : l’indice des fonctionnaires resterait gelé jusqu’en 2017 (ce qui, couplé à la hausse des cotisations vieillesses, conduirait obligatoirement à une baisse des salaires et des pensions), la MAP (Modernisation de l’Action Publique) poursuivrait les suppressions de postes dans la Fonction Publique, de nouvelles coupes sombres dans les dépenses de santé se profileraient. Les mêmes qui étaient hier avec nous dans la rue pour dénoncer le gel du point d’indice et le bouclier fiscal de Sarkozy valident aujourd’hui une politique fiscale et salariale à bien des égards ressemblante !
Nous ne pouvons oublier aujourd’hui que l’organisation de la Fonction Publique avec le statut du fonctionnaire indépendant du pouvoir politique en place et le système de protection sociale ont été acquis de haute lutte par nos anciens dans une période (l’immédiate après-guerre) où les finances de l’État et de nos entreprises (souvent nationalisées pour faits de collaboration…) n’étaient certainement pas plus florissantes qu’actuellement.
Les choix qui sont faits aujourd’hui ne sont donc qu’idéologiques.
Nous ne pouvons nous contenter d’attendre les prochaines promesses électorales. Pour toutes ces raisons, nous revendiquons :
· Une revalorisation immédiate du point d’indice ;
· La refonte de la grille pour une meilleure reconnaissance des qualifications ;
· L’intégration d’une large partie des primes dans le traitement indiciaire ;
· L’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
· Des emplois statutaires pour faire face aux besoins ;
· Le développement des garanties pour les contractuels ;
· Des perspectives de carrière et de mobilité choisie pour tous les agents ;
· La possibilité d’exercer des missions de service public dans des conditions décentes.
C’est sur ces bases que nos organisations syndicales demandent l’ouverture sans délai de négociations.
Plus que jamais, face à l’intransigeance du gouvernement et comme nos aînés, nous devons être persuadés que ce que nous obtiendrons ne sera que le fruit de nos luttes.