Cet exécutif a vraiment un problème avec la confiance !
Le gouvernement a présenté le 23 janvier 2019 à l’Assemblée nationale, un amendement au projet de loi « pour un Etat au service d’une société de confiance » prévoyant d’instaurer par ordonnance des dispositions visant les modes d’accueil de la petite enfance. Parmi les principales mesures :
– La suppression du ratio de 40% de certaines professions et le recours à une logique de compétences plutôt que de qualifications.
– Un taux d’encadrement dégradé avec le risque d’un accueil en surnombre des enfants (1 professionnel pour 5 enfants jusqu’à 15 mois et 1 pour 8 après cet âge).
– L’augmentation des capacités dérogatoires d’accueil des micro-crèches (jusqu’à 16 enfants).
– La dérogation aux taux d’encadrement des MAM (jusqu’à 6 enfants par assistante maternelle pour assurer les remplacements).
– La réduction des surfaces d’accueil (de 7m² à 5,5 m²).
– La dégradation des conditions de travail des agent-es.
Le 28 mars 2019 les professionnels de la petite enfance étaient appelés à manifester leur mécontentement par la grève. Ils ont massivement répondu présent à l’appel du SNUTER-FSU 23 à Guéret.
Le SNUTER-FSU revendique :
L’adoption d’un plan pluriannuel visant à augmenter l’offre d’accueil de 400 000 places par la création de 200 000 nouvelles places d’accueil collectif en AEJE.
• Un ratio minimum de 50% de professionnel-les qualifiées en AEJE
• Un ratio d’encadrement moyen d’un-e professionnel-le pour 5 enfants en AEJE
• L’institution de temps de réflexion professionnelle inclus dans le temps de travail
• La limitation des accueils en surnombre à 110% en AEJE
• La promotion de la formation continue des professionnel-les des modes d’accueil
• L’amélioration des conditions de travail des agent-es exerçant dans ces modes d’accueil