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Jojo

        En cet instant solennel, nous serions tentés de l’appeler Georges et de parler de lui à la troisième personne. Ce n’était pas sa façon d’être et il n’en sera rien.

Je me permettrai donc de t’appeler Jojo, comme toujours et de m’adresser directement  à toi qui es et resteras toujours dans notre mémoire.

            Quand on évoque ton engagement syndical, il est difficile de le séparer de ta carrière d’enseignant. Syndiqué au SNI et à la FEN dès tes années de formation, comme il était d’usage à l’époque, tu ne t’es pas contenté de suivre les mots d’ordre. Tu as voulu dès le début participer à leur élaboration et, en accord avec tes idées politiques, tu t’es engagé dans la tendance Unité et Action qui luttait à l’interne pour un syndicalisme réellement revendicatif. Très vite, tu as été élu au Conseil Syndical du SNI où ta parole était écoutée et respectée. Cet engagement précoce et durable t’a permis de revendiquer fort justement la qualité de « mémoire du syndicat ».

            Quand en 1992 la scission a été consommée, tu es devenu tout naturellement le porte-parole des PEGC au sein du nouveau SNUipp et de la FSU. Secrétaire Départemental adjoint « Collèges »  du SNUipp23, Secrétaire Académique, tu n’as pas eu peur de la tâche immense de reconstruction d’un syndicat à partir de rien ou pas grand ‘chose. Il en aurait fallu bien plus pour te décourager ! Tu étais indispensable à ces deux postes, à tel point que ces fonctions, tu ne les as abandonnées qu’à ton départ en retraite et que tu n’as pas été remplacé.

            Ces années de lutte pour construire le SNUipp puis pour l’amener au premier plan de la scène syndicale locale, t’ont apporté beaucoup de soucis mais aussi parfois heureusement de grandes joies. Comment oublier ton sourire radieux en ce jour de décembre, pour nous annoncer que la liste que tu menais aux élections à la CAPA avait obtenu la majorité absolue. L’aboutissement de trois décennies de combat était là et cet instant restera à tout jamais un des moments forts de la vie de notre syndicat.

            Parallèlement à ton implication dans le SNUipp pour la défense des PEGC, tu t’es aussi investi dans la nouvelle fédération, la FSU. En 2001, tu en étais devenu co-secrétaire, puis secrétaire à part entière et coordinateur académique. C’est grâce à toi que la FSU a pu, en 2003, faire figure de meneur dans l’action contre la réforme des retraites d’alors.

            Je manquerais à mes devoirs si je ne parlais pas ici de ton implication, d’une part au sein de l’équipe nationale du SNUipp – Secteur collèges, d’autre part au Conseil Fédéral Délibératif National de la FSU. Tu y étais très apprécié et ceux qui t’ont connu sont bien tristes aujourd’hui.

            Je ne peux pas parler de ton rôle à la tête de la FSU sans mentionner la façon dont tu l’as quittée. En mars 2008, élu Maire de Bonnat et fidèle à tes principes de non-cumul et de non-mélange des genres, tu démissionnais de ta fonction. Un exemple de plus de ton honnêteté foncière dont beaucoup devraient s’inspirer.

            Depuis cette date, et même après ta retraite, tu nous contactais encore régulièrement, parfois pour contester certaines positions de ton syndicat, toujours pour enrichir le débat.

            Désormais, nous ne pourrons plus faire appel à ta sagacité. Ta retraite aura été trop courte, bien trop courte ! Mais tu resteras à tout jamais un des piliers de notre syndicat.

            Je terminerai en citant un de tes écrits, un éditorial de notre journal en mai 2003 intitulé « Pour une société juste et équitable ». Tu concluais ton propos en ces termes : « Il faut agir vite, agir fort, agir ensemble ; l’histoire sociale nous donnera raison. » Ces quelques mots illustrent parfaitement ton état d’esprit : juste, social et toujours collectif !

            A toi, Joce, ainsi qu’à tes enfants et petits-enfants, la FSU et le SNUipp de la Creuse, la Coordination Académique FSU ainsi que le secteur Collèges du Syndicat National et le Conseil National de la FSU adressent leurs condoléances attristées.

            Salut, Jojo ! Salut camarade !

(Texte lu par Michel Larigauderie lors des obsèques de Jojo)