Présents :

pour l’administration : Inspecteur d’Académie, Secrétaire Général de la Préfecture, Secrétaire Général de la DSDEN, Responsable de la DIMOS, IEN de Guéret I, Jean-Michel Bergeal pour la préfecture et Nathalie Lafaye pour la DSDEN23.

Pour les parents d’élèves : 3 représentants de la FCPE (S. Sergeant, N. Mahut, D. Crespin)

Pour les représentants du personnel : 8 FSU (Christophe Audebaud, Lise Boaretto, Marlène Chéramy, Stéphanie Durand, Olivier Landan, Luc Marquès, Stéphane Picout, Cristophe Ruby), 1 seul UNSA (Laurent Lafaye)

Pour les maires : P. Morlon (Lépaud)

Pour le Conseil Départemental : N. Graveron (partie à 18h), G. Avizou (parti à 18h30)

Personnalité nommée par le Préfet : M. Banville

La réunion a débuté avec un léger retard afin que le quorum puisse être réuni. La FSU regrette l’absence de nombreux élus (MM. Lefevre et Le Guiader pour les maires ; M. Daulny pour le Conseil départemental, Mme Barat pour le Conseil régional) et le départ de certains en cours de séance (Mme Graveron et M. Avizou pour le CD). A la fin de ce CDEN, seul 1 élu était encore présent, le maire de Lépaud M. Morlon. La FSU regrette également l’absence du préfet.

Déclarations liminaires

Mme Sergeant, secrétaire de la FCPE, lit une déclaration liminaire dans laquelle elle indique que le CDEN se tient le jour de la « journée des droits de l’enfant » et rappelle les obligations de l’Education Nationale envers tous les enfants. Elle fait également mention de l’inquiétude de la FCPE quant à la réforme du lycée en Creuse et à l’accompagnement des élèves en situation de handicap et où elle regrette les courts délais de convocation.

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Déclaration préalable de la FSU au CDEN du 20 novembre 2018

Tout d’abord, Madame le Préfet, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, nous tenons à vous faire part de notre mécontentement. En effet, les représentants de la FSU, comme sans doute l’ensemble des membres de ce CDEN, ont été convoqués moins de 6 jours avant sa tenue, soit tout à fait hors délai . Alors que le règlement intérieur de l’instance prévoit que la convocation et les documents préparatoires doivent parvenir aux membres du CDEN 10 jours avant la tenue de la réunion, ces documents ont été envoyés le 12 novembre et sont parvenus dans nos boîtes aux lettres le 14 novembre.

Cet envoi tardif a des conséquences dommageables pour les représentants du personnel que nous sommes -il est dans ces conditions difficile d’exercer son rôle de représentation- mais également sur notre vie personnelle.

En cette période propice aux instances (les représentants de la FSU ont participé à 5 réunions institutionnelles en 8 jours), cette pratique ne peut perdurer sauf à assumer pleinement l’idée de vouloir minorer la parole des représentants du personnel de la FSU : nous attendons sur le sujet votre appréciation Madame la Préfète.

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Les constats des effectifs à la rentrée effectués par vos services montrent une baisse de 206 élèves dans le 1er degré – donc une nouvelle fois inférieure aux prévisions -et de 45 élèves dans les établissements du 2nd degré.

Selon Monsieur l’Inspecteur d’Académie, ces baisses auraient dû conduire à des suppressions de postes dans le 1er degré. Ainsi en tenant compte du nombre moyen d’élèves par classe (18,3), les suppressions auraient pu se chiffrer à plus de 10 postes selon votre calculette. Il faudrait donc être particulièrement satisfait du sort réservé à notre département.

D’un autre côté, en bon élève du Ministère, vous prenez garde de ne jamais parler des besoins du département.

Ainsi, combien de créations de postes sont nécessaires pour financer l’amélioration du régime de décharges pour la direction d’école ? Pour financer l’amélioration du régime de décharges des maîtres formateurs ? La FSU a évalué à 8 le nombre de postes nécessaires à ces décharges. Malheureusement, ces décharges n’ont jamais fait l’objet de mesures de cartes scolaires, alors que ce sont bien des moyens qui ont été enlevés des classes au quotidien. Pourtant, nous retrouvons ces postes dans un tableau présenté ce jour. Nous attendons une explication…

Avez-vous évalué le nombre de postes nécessaires pour couvrir l’ambition du Ministre Blanquer de dédoubler les CP et CE1 en REP ?

Selon M. l’Inspecteur d’Académie lors du dernier CTSD, 12 contractuels auraient déjà été recrutés dans notre département. Sachant que 25 postes sont restés vacants à la rentrée, la Creuse serait aujourd’hui en sous-consommation de 5 ETP dans le 1er degré.

Pourtant, ici-même, en février, Monsieur l’Inspecteur d’Académie se félicitait d’améliorer les moyens de remplacement du département. A l’issue de toutes les opérations de carte scolaire, qu’en est il ? Un solde de 1 poste supprimé en février (3 fermetures, 2 ouvertures). 2 postes de remplaçant de plus gelés en juin et encore 1,5 postes gelés en septembre. Un total de 4,5 postes de remplaçants en moins ! Les conséquences de ces choix sont sans appel dès la rentrée avec déjà 300 demi-journées d’absences non remplacées !!!

Pour l’avenir, des annonces ministérielles interrogent également la FSU.

Ainsi, avez-vous anticipé un éventuel passage de la scolarité obligatoire à 3 ans ? Si tel était le cas, la FSU estime que 60 élèves supplémentaires gonfleraient les effectifs des classes d’écoles maternelles déjà bien remplies. Avec une calculette on peut, comme vous, estimer le besoin à plus de 3 ETP.

Nous le constatons comme vous : la Creuse perd des élèves mais elle « perd » également des postes et/ou n’obtient le financement pour mettre en œuvre ces mesures annoncées à grand renfort de communication. A cela s’ajoute le déficit de personnels pour occuper les postes « créés » ? Cela dépasse donc le fameux P/E que les documents montrent en progression tous les ans.

De la même façon et afin que la comptabilité soit à jour, il est notable que la Creuse a perdu, d’après les documents officiels du CTA, 8 postes depuis 2013. Depuis la signature du protocole sur l’offre scolaire, la Creuse n’a pas accueilli un seul des 10 postes dévolus aux départements ruraux qui ont tous été absorbés par le département le moins rural de l’académie, la Haute-Vienne.

Les effectifs baissent, mais de façon marginale pour chacune des écoles du département provoquant des effets de seuil qui rendent totalement inadaptée votre vision comptable et arithmétique de la gestion des moyens.

Plus les structures sont grosses moins il y a d’effets de seuil. Faut-il voir dans votre volonté identique à votre prédécesseur de concentrer l’offre scolaire du département, une relation de cause à effet pour dépasser cet écueil ?

Vous avez toujours pu trouver des interlocuteurs exigeants et responsables dans les représentants du personnel FSU lorsqu’il a fallu parler du protocole offre scolaire sur le département.

Sur ce point, la FSU regrette qu’une nouvelle fois les enseignants et les usagers aient été mis à l’écart des pourparlers concernant la rédaction de l’avenant au protocole que vous avez joint aux documents de travail.

Nous constatons à la lecture d’un autre document que des discussions avec des élus seraient déjà avancées. Pourtant, les représentants en CDEN (élus, usagers et personnels) n’ont jamais été destinataires, malgré leurs demandes et vos engagements en la matière, des documents d’analyse et des propositions de l’IA par secteur.

La FSU ne s’est jamais opposée à des restructurations de l’offre scolaire dans le département à partir du moment où elles conduisent à du « mieux » d’école pour les usagers ET les enseignants et à partir du moment où il y a accord entre tous les membres de la communauté éducative (parents d’élèves, enseignants et élus). La FSU regrette que pour l’heure, les usagers et les personnels aient été quasi systématiquement évincés des discussions qui se sont tenues en catimini avec les élus. En ce sens, la FSU s’interroge sur les modalités de prise de décisions dans chacun des secteurs. Elle souhaite que les conseils d’école soient consultés. Ces décisions ayant des conséquences sur plusieurs écoles, la FSU souhaite que les modalités de mise en œuvre de cette consultation soient connues par les usagers et les personnels en amont des restructurations envisagées. Par exemple, les conseils d’école seront-ils consultés séparément ou seront-ils réunis pour donner un avis ?

Un CDEN comité de pilotage de la mise en œuvre des restructurations liées à ce protocole ne serait, pour la FSU, qu’une chambre d’enregistrement des décisions unilatérales que vous prendriez.

Au moment où la colère et l’indignation montent chez nos concitoyens, nous ne pouvons que déplorer encore une fois, des conditions de travail extrêmement dégradées au sein de l’Éducation Nationale en Creuse.

Les réformes vont à une cadence d’enfer, avec une ignorance presque totale du dialogue social  et une opacité quant à la mise en place de ces réformes (projets de programmes au lycée, …) : c’est la fusion des académies avec les conséquences désastreuses que cela va engendrer pour notre territoire rural, c’est l’inquiétude pour l’avenir de la DSDEN23 et des emplois qui y sont rattachés, mais c’est aussi la mise en œuvre de la réforme du lycée combinée à celle du baccalauréat, qui non seulement va complexifier les choix des familles, mais aussi légitimer une concurrence entre disciplines au sein d’un même établissement et entre établissements Creusois. Cette même concurrence va encore désertifier certaines zones rurales déjà touchées par d’autres problématiques économiques et va totalement à l’encontre d’un plan de revitalisation de la Creuse !

Les préconisations du rapport CAP 22 qui semblent être suivies à la lettre par notre Ministre laissent présager d’une société dans laquelle le Service Public serait réduit à néant. Les Services Publics sont pourtant indispensables à tous (en particulier à ceux qui ont le moins), pour lesquels nous contribuons tous et qui font partie des biens communs à préserver surtout dans des territoires ruraux comme le nôtre. Dans ce cadre, la généralisation des emplois de contractuels annoncée est une vision ultra-libérale qui va anéantir une Fonction Publique fondée sur l’intérêt général. Nous ne pouvons nous résigner à accepter une telle vision pour l’Éducation et la formation des générations futures. Les prévisions de suppressions massives d’emploi dans l’Éducation Nationale sont un signe de renoncement total pour construire une société apaisée avec des citoyens éclairés.

Pour la FSU, il est urgent et nécessaire d’opérer d’autres choix politiques et budgétaires pour la pérennité et le développement d’un Service Public d’Éducation Nationale ambitieux qui œuvre à la réussite de tous les élèves.

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Devant l’insistance des représentants de la FSU le DASEN finit par répondre que le retard de l’envoi des convocations et des documents postaux est lié à la Poste…

La FSU fait remarquer qu’en pratiquant de la sorte, l’administration fait preuve d’un manque de respect flagrant à l’égard des représentants du personnel. La FSU a toujours fait preuve de responsabilité en respectant les délais. Afin de permettre à l’administration de répondre plus facilement aux questions diverses, la FSU a même accepté un délai plus conséquent pour les envoyer à l’administration. Si la FSU réussit à respecter le règlement intérieur, l’administration doit également jouer le jeu. La FSU souhaite que ce genre de retard ne se reproduise pas à l’avenir.

Approbation du procès-verbal du CDEN du 29 mai 2018

Compte-tenu des délais de réception du compte rendu trop restreints, les représentants de la FSU demande le report de cette approbation. Le secrétaire général de la préfecture accepte.

Nomination DDEN

Joëlle LUC est nommé DDEN. Vote pour à l’unanimité.

Constats de rentrée 2018

L’administration présente différents documents :

– Les constats de rentrée 2018 du 1er degré

Circonscription
AUBUSSON
GUERET 1
GUERET 2
Creuse
Nombre d’écoles
52
72
19
153
Nombre de classes
151
195
89
424 (+ 10 ULIS-école +1 UEMA
Nombre d’élèves

7856 élèves ( 7883 étaient prévus)
Nombre d’enseignants

équivaut à 592 ETP (Emploi à Temps Plein) dont 1 UEMA, 1 PALD, 1 PACD
– Le bilan des opérations de carte scolaire 2018:

12 ouvertures – 8 fermetures et 4 postes redistribués comme suit : création d’un poste de 1 psychologue scolaire sur la circonscription d’Aubusson et 2 enseignants « pôle ressource » sur Guéret 1 et 1 sur Guéret 2.

=>Soit une moyenne de 18,30 élèves par classe (18,53 avec les élèves en ULIS) / 18,79 en 2017

un P/E de 7,04 en 2018 (En progression depuis 2013 où le P/E était de 6,49)

– L’évolution des naissances creusoises : de 1013 en 2007 à 822 en 2016. Ces informations ne tiennent pas compte du flux migratoire.

– Prévision pour la rentrée 2019 : -264 élèves. L’IA, lui-même, estime que la prévision est à minorer et sera plus certainement entre -250 et -200 élèves pour la rentrée.

La FSU fait remarquer que ces dernières années les nouvelles directives ministérielles ont amené à flécher des moyens sur des missions nouvelles (augmentation du volume de décharges de direction, CP et CE1 dédoublés en REP et REP+). Ce sont des postes classes qui ont disparu pour créer ces dispositifs. Les représentants des personnels de la FSU s’inquiètent alors du projet de loi concernant l’obligation scolaire dès 3 ans qui conduirait à augmenter le nombre d’enfants scolarisés, augmentation qu’il faut prévoir. Le DASEN précise qu’aujourd’hui ce sont déjà 96% des enfants de 3 ans qui sont déjà scolarisés. Les 4% restants représenteraient entre 30 et 40 élèves au maximum, répartis sur toutes les écoles et pour l’instant le projet n’est pas abouti. La FSU réaffirme sa crainte de voir de nouveau les départements ruraux payer le financement des nouveaux dispositifs.

La FSU demande à ce que soient présentés les chiffres sur l’évolution du secteur privé et de la scolarisation à domicile.

La FSU fait remarquer que pendant que la scolarisation des élèves du 1er degré dans le public recule, la scolarisation progresse dans le privé. Les chiffres annoncés par le responsable de la DIMOS confirment l’affirmation de la FSU (+ 6 élèves dans le privé).

Le secrétaire général de la DSDEN annonce pour le 1er degré 234 élèves scolarisés dans 3 établissements privés (228 en 2017). Par rapport à l’année dernière la scolarisation a diminué dans le 1er degré et augmenté pour le 2d degré. La scolarisation via le CNED a quant à elle augmenté dans le 1er degré et diminué dans le 2d degré.

La FCPE indique que parmi les facteurs de choix des familles, les temps de transports, les horaires des établissements et les programmes sont souvent cités.

Les représentants de la FSU remarquent que l’augmentation de la scolarisation à domicile dans le 2d degré n’est pas à prendre à la légère et la relation avec les transports ne doit pas être minimisée. La FSU demande si ces scolarisations sont réparties de façon uniforme sur le territoire ou si elles sont localisées dans des bassins particuliers. Le secrétaire général de la préfecture répond que ce n’est pas localisé sur le plateau.

De fait, la FSU demande ce qu’il en est du projet évoqué à l’avant dernier CDEN concernant la mise ne place d’une ligne permettant de recueillir les élèves du secteur de Giat, pour lesquels le collège de Crocq est le collège public le plus proche, depuis la fermeture de celui de Giat dans le Puy-de-Dôme.

Le DASEN répond que la région n’étant pas représentée, il ne peut répondre. La FSU demande ce qu’il en est de la réflexion du DASEN sur une double sectorisation des élèves de Giat. Le DASEN répond que sans transport cela ne paraît pas opportun. La FSU s’étonne que les compétences de l’État s’arrêtent là où commencent celles des collectivités territoriales et précise que pour elle, c’est bien à l’État de soutenir le meilleur accès possible au Service Public en favorisant sa proximité.

– présentation des constats de rentrée dans le 2nd degré

18 collèges soient 4348 élèves _ 5 SEGPA (222 élèves) et 4 ULIS (49 élèves)_

5 lycées soient 2424 élèves _ 1 SEP (98 élèves)

4 lycées professionnels soient 839 élèves _ 1 ULIS-LP (19 élèves) et 1 DARFI (16 élèves)

=> constats pour le 2d degré : – 902 élèves entre 2006 et 2018

Perspectives pour la rentrée 2019

Le directeur académique présente la liste des secteurs qu’il a visités pour un projet d’évolution de l’offre scolaire dans le cadre d’un avenant au protocole signé en 2015: Auzances et Rougnat – Boussac, Boussac-Bourg et St Sylvain Bas le Roc – Châtelus le marcheix, St Martin Ste Catherine et St Pierre Chérignat – Chéniers – Crocq et Flayat – Le Monteil au Vicomte – Lépaud, Nouhant et Viersat – Lussat – Magnat l’Etrange et St Frion

Le DASEN explique le travail qu’il a mené dans ces secteurs en allant à la rencontre des maires et parfois des enseignants et des parents. Suite aux questions de la FSU, il précise qu’il a entamé, avec les acteurs locaux, un travail de réflexion, mais que ce seront bien les maires qui seront décisionnaires.

La FSU s’étonne que le directeur académique parle de concertations avec les acteurs de la communauté éducative dans la mesure où ils sont représentés dans ce CDEN et que son projet a commencé bien en amont de la présentation à cette instance. La FSU constate qu’il s’agit tout au mieux d’un exercice de communication afin d’inciter dans certains secteurs à une restructuration de l’offre scolaire. On ne sait d’ailleurs pas quel est le niveau d’avancement des projets envisagés !

Le DASEN répond qu’il y avait urgence à entamer cette réflexion mais que faute d’existence du comité de pilotage signifié dans le protocole de 2015, il souhaite qu’éventuellement ce soit le CDEN qui constitue ce comité de pilotage à l’avenir. Il insiste sur le fait qu’il a proposé seulement des recommandations et que si les maires souhaitent réunir les conseils d’école pour approfondir leur réflexion ils peuvent le faire, mais il n’y a pas d’obligation légale à recueillir cet avis. La FSU rétorque qu’il s’agit en tout cas d’un devoir moral d’informer et d’inclure la communauté éducative sur l’offre scolaire.

Le représentant des PEP craint à la longue de nouvelles fermetures d’école si importante pour la vie dans une petite commune. Il précise qu’il faut faire le maximum pour que ce soit l’État qui aille dans les petites communes et que ce n’est pas aux enfants de ces communes de se déplacer pour aller à la rencontre de l’État. De surcroît, la désertification de ces communes par l’État anéantirait leur possibilité d’attraction pour de nouvelles populations.

Le représentant de l’UNSA propose, comme la FSU l’a déjà fait lors de précédentes instances, la création de RPI pour que les communes sans école puissent se rattacher à une commune avec école et ainsi pouvoir proposer une offre scolaire Cela permettrait aussi que les frais de scolarité versés par les différentes communes de ces « RPI concentrés » (qu’elles aient une école ou non) soient partagés.

La FSU rappelle que la Creuse a déjà fait dans le passé un gros effort de restructuration (département ayant le plus de communes sans école) et remet en cause les perspectives du directeur académique en reprenant l’exemple de l’école de Lussat qui pour lui est une école dont la pérennité à court terme se pose. Il explique que le nombre de niveaux peut être un facteur qui amènent les parents à se détourner de ce type d’école. Pour la FSU, c’est bien la perspective de la non pérennité de l’école dans l’avenir qui peut créer la crainte et le départ des familles…

La FSU demande au DASEN d’expliciter quels sont les bénéfices de ces projets de fermetures ou de restructurations qui, selon lui, contre-balanceraient l’augmentation du temps de transport « possible mais minime sur l’ensemble de la scolarité primaire ». D’après l’IA-DASEN, les aspects positifs seraient moins d’isolement, moins de niveau par classe et moins d’isolement des enseignants.

La FCPE note que si il faut un nombre minimal d’élèves pour permettre une émulation suffisante entre pairs, des études montrent aussi que des effectifs trop chargés sont négatifs.

La FSU dément le lien entre travail en équipe et proximité des personnels : nombres de collègues en RPI sur site isolé travaillent en équipe ou en réseau. et La FSU rappelle qu’il est prouvé que la multiplication des niveaux par classe permet aussi de développer des compétences spécifiques.

Mr Banville, personnalité désigné par le Conseil Départemental, s’inquiète des décisions des communautés de communes quant au financement de l’entretien des petites écoles.

La FSU rappelle à l’IA DASEN qu’elle souhaite qu’une procédure de consultation soit connue de tous en amont des restructurations pour qu’un véritable dialogue social soit noué entre l’administration et la communauté éducative. La FSU propose que le conseil d’école soit le premier échelon de cette consultation. Faire du CDEN le « comité de pilotage » du protocole « offre scolaire » ne peut se concevoir sans l’avis de la communauté éducative du secteur dans lequel s’envisagent les restructurations. Pour prendre une image, la FSU indique que le pilotage du « vélo » sera très difficile si les représentants du personnels sont assis sur le « porte-bagages ». L’IA ne fait aucune proposition formelle en ce sens.

En conclusion le directeur académique informe qu’il fera des propositions au CDEN de février et que chacun des membres du CDEN pourra y faire les siennes, mais qu’au final ce seront les maires les décisionnaires.

Questions diverses

Qu’en est-il du recrutement des AESH ? La situation est désormais critique, voire indigne, pour des élèves dont les besoins sont avérés, notamment par la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Les équipes pédagogiques et éducatives, malgré leur professionnalisme et leur engagement au service du Public, ne peuvent être en mesure de pallier ces manques graves et qui sont en totale contradiction avec l’inclusion des élèves à besoins éducatifs particuliers.

Le SG compte 8 élèves avec notifications qui attendent une AVS dont 4 sont déjà recrutées. Il affirme qu’il s’agit de demandes du mois d’octobre et de nouvelles arrivées dans le département.

La FSU s’étonne des chiffres compte-tenu du fait qu’il en manquerait déjà 4 rien qu’au collège de la Souterraine, dont une AVSco en ULIS et qu’un élève dont le trouble est reconnu par la MDPH depuis le mois de juin n’a toujours pas d’AESH. Il s’en suit une explication concernant les problèmes de recrutement auxquels l’administration doit faire face. Pour la FSU, ce problème va de paire avec la question du statut de leur emploi. D’autre part, il est urgent de remédier à cette difficulté, car l’attente est beaucoup trop longue pour les élèves. La FSU rappelle alors le vœu adopté par le CDEN pour améliorer ce statut avec un complément d’emploi territorial. Le DASEN indique vouloir d’abord régler la question du protocole avec l’ AMAC et pouvoir prendre le temps de faire aux élus des propositions construites. La FSU demande si le DASEN a informé la Rectrice et/ou le Ministre sur ces difficultés de recrutement d’AESH. Le DASEN répond que cette situation n’est pas vraie qu’en Creuse et que la Rectrice et le Ministre en sont conscients.

Un vœu a été adopté afin que Monsieur l’Inspecteur d’Académie, en lien avec l’AMAC, informe les collectivités de la possibilité offerte aux élus de recruter les AESH sur le temps périscolaire afin d’accompagner les élèves en situation de handicap ? Qu’en est-il ?

Voir question et réponse ci-dessus.

– Lors d’un débat sur la carte scolaire et le PPR, il avait été évoqué la possibilité de travailler avec le Conseil Départemental (notamment les PMI) et les services de la petite enfance, afin de valoriser et développer la scolarisation des enfants de deux ans, enjeu déterminant de réussite scoalire et de remise en cause des déterminismes sociaux : qu’a t’il été fait dans ce domiane alors que la scolarisation à 3 ans pourrait devenir obligatoire ?

Le DASEN indique que des échanges ont eu lieu avec la présidente du Conseil Départemental et le médecin scolaire et les médecins de PMI. Un accord a été établi pour informer au mieux, via la PMI, les familles dont les enfants tireraient bénéfice d’une scolarisation précoce. Le travail entre les services techniques est en cours (phase de dialogue…).

Soirée ciné-débat « être plutôt qu’avoir  » du 13 novembre organisée par l’OCCE Limousin : l’OCCE Limousin a organisé une soirée lors de laquelle a été projeté le film « être plutôt qu’avoir » à la suite duquel un moment d’échange a été organisé, notamment en présence de Mme Peloux, fondatrice d’une école appartenant au réseau des colibris dont les risques potentiels sont soulignés par la MIVILUDES (rapport 2016-2017 p 33)

La FSU alerte le CDEN sur la présence d’un mouvement pointé par la MIVILUDES (Mission Interministérielle de VIgilance et de LUtte contre les Dérives Sectaires) dans un événement promu par l’OCCE. Le DASEN indique qu’il s’agit d’un programme national, mais qu’il va se pencher sur la question et s’adresser au Rectorat.

DGH finales ET initiales pour la rentrée 2018

Le DASEN précise que ses services n’ont pu extraire un document synthétique pour ce CDEN. Il précise qu’il fera parvenir les DGH finales pour la rentrée 2018 le plus rapidement possible.

Alors même que nous sommes dans une phase de dialogue entre chefs d’établissements et le rectorat, pourquoi le premier arbitrage qui est parvenu dans les établissements laisse apparaître une concurrence évidente entre lycées Creusois ?

La FSU signale que la répartition des spécialités dans le département, comme elles sont présentées à ce jour, créent des inégalités sur le territoire et risquent de mettre en difficulté le lycée de La Souterraine. Le DASEN indique que les négociations sont en cours. Le secrétaire général engage l’IA à veiller à ce qu’il n’y ait pas de nouveaux facteurs de déstabilisation sur la ville de la Souterraine, sachant qu’un plan de revitalisation a été décidé suite au plan social de l’entreprise GM&S. Le DASEN affirme y travailler mais la question est complexe car il faut un ensemble cohérent au niveau départemental et académique. Le DASEN précise aussi qu’il n’est pas possible que tous les lycées proposent aux élèves sept spécialités. La FSU l’alarme sur les conséquences désastreuses en terme de perte d’élèves qui pourraient suivre et qui entraînerait de fait une fragilisation accrue du lycée de la Souterraine.

La FSU intervient également sur une inégalité académique, la fermeture de la spécialité « architecture et construction » au lycée J. Favard et donc dans le département. Elle précise que cela fait suite à la fermeture il y a quelques années du lycée technologique au LMB de Felletin. La FSU , comme M. Banville insiste sur l’inégalité académique en la matière et cela depuis que les régions ont compétence sur les lycées et les lycées des Métiers.

Quelles réponses concrètes en terme d’échéancier de travaux vont être apportées à la situation des salles de sciences de Marouzeau, difficultés pour lesquelles les personnels alertent depuis plus d’un an sans réponse concrète et efficace, situation mettant en potentiel danger élèves et personnels ?

Pour le DASEN il s’agit d’une question de CHSCTD. Il assure que la principale y travaille avec le département et regrette l’absence de représentants du conseil départemental. La FSU espère que le message sera transmis, car malgré les travaux énoncés par le secrétaire général, les collègues signalent toujours des points d’insécurité voire de danger. Le DASEN et la FSU font remarquer l’absence de représentants du Conseil Départemental suite au départ de Mme Graveron, de M. Avizou et de l’absence du vice-président en charge de l’éducation, M. Daulny, qui auraient pu répondre.

Le secrétaire général de la préfecture remercie l’assemblée pour la qualité des échanges et lève la séance.

Les représentants des personnels de la FSU : Stéphane PICOUT, Luc MARQUES, Christophe RUBY, Stéphanie DURAND, Lise BOARETTO, Olivier LANDAN, Christophe AUDEBAUD, Marlène CHERAMY