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Eau, santé, école, transports… associations d’usagers, collectifs, élus de gauche, écologistes et syndicats publient un manifeste pour faire comprendre pourquoi, selon eux, l’accès à ces « essentiels » doit reposer sur « le service public, seul capable de répondre aux exigences démocratiques, sociales, économiques et écologiques du XXIe siècle ».

Intitulé « Manifeste pour le service public du XXIe siècle » et présenté mercredi à Paris, il est conçu comme un « outil » de compréhension et « de débat » sur les services publics à un moment où « le libéralisme et les politiques d’austérité les ont déstructurés » au « détriment de leur qualité et de leur implantation », a expliqué Michel Jallamion, président de la Convergence nationale de défense et développement des services publics, qui regroupe l’ensemble des initiateurs du projet.

Moratoire sur les fermetures, restructurations et privatisations des services publics, commissions citoyennes de service public associant usagers, personnels et élus à tous les niveaux du territoire, reprises collectives de missions d’intérêt général comme la gestion de l’eau… Il formule une douzaine de « propositions prioritaires » appuyées sur une analyse précise de l’investissement public, des partenariats public-privé, des délégations de service et des difficultés auxquelles sont confrontées nombre de communes, rurales mais également des banlieues urbaines et des grandes métropoles.

C’est « une première étape », dit Bernadette Groison, présidente de la FSU. « Le moyen, pour tous, de construire des propositions alternatives pour imposer d’autres choix », ajoute Jean-Marc Canon (CGT).

« Un patient travail pour un projet utile et vital », dit Jacques Boutaut, élu EELV du IIe arrondissement de Paris; pour « conserver un écosystème viable », ajoute Laurence Pache (Parti de gauche).

« Au regard des perspectives plus qu’inquiétantes de l’élection présidentielle, c’est militer pour la cohésion sociale », selon Denis Turbet-Delof (Solidaires).

Se définissant comme un « réseau citoyen », la Convergence nationale est née en 2005 lors d’une manifestation organisée à Guéret dans la Creuse, rassemblant des défenseurs d’un service public de proximité et de qualité sur tout le territoire.